Nouveau discus nommé Symphysodon tarzoo [08/01/2007]
Traduction de l'article original "New Discus named Symphysodon tarzoo" du site de reference
http://www.practicalfishkeeping.co.uk/pfk/pages/item.php?news=1145Nouveau discus nommé Symphysodon tarzoo
Symphysodon discus et S. aequifasciatus sont rejoints par le tarzoo dans la génétique.
Un discus [nb. comprendre « une souche », pas « un poisson »…] trouvé dans la région ouest de l’Amazonie est une espèce distincte a qui on vient de donner un nom scientifique.
Des scientifiques du Musée d’histoire naturelle de Suède et de l’institut national du poisson d’Amazonie (INPA) ont nommé cette espèce S. tarzoo.
S. aequifasciatus et S. discus, les deux autres espèces de discus, ont été déclarées comme n’ayant aucune différence génétique significative, il a été suggéré qu’elles sont tellement proches qu’on pourrait les déclarer comme 2 variétés d’une seule espèce.
« Etonnamment », ont écrit Kullander et Ferreira dans le journal de la biologie du poisson, « l’ADN ne montre aucune différence entre les 2 espèces décrites historiquement, S. discus et S. aequifasciatus, mais montre qu’une variation non clinique existe avec une lignée trouvée dans l’ouest amazonien ». [nb. Je pense que « non clinique » signifie que ce n’est pas un accident mais bien un caractère spécifique, transmissible et fixé (à valider)]
« Cette forme est reconnue pour être une nouvelle espèce, S. tarzoo »
« Cette lignée est consistante et présente une coloration qui est différente des autres Symphysodon. Cette forme a une distribution parapatric [nb. ça, je ne sais pas le traduire] et est reconnue comme une espèce distincte, S. tarzoo »
Cette découverte a été faite dans le cadre d’une étude sur le patron de coloration, la morphologie, l’ADN d’un grand nombre de Symphysodon prélevés le long de du fleuve amazone.
Les travaux génétiques précédents avaient été entravés par le faible nombre de spécimens utilisés et des doutes subsistaient sur leurs origines.
Cette nouvelle étude représente l’analyse génétique la plus ambitieuse publiée à ce jour.
Symphysodon tarzoo
S. tarzoo diffère des autres espèces de discus par la présence de points rouges sur la nageoire anale et le corps ainsi que par un ADN différent des discus de l’est de l’Amazonie.
Ces espèces avaient été décrites par Lyons en 1959, qui avait mentionné la présence des points rouges sur la nageoire anale et le corps. Mais la descr1ption avait été faite sur des spécimens de l’aquarium de Leticia en Colombie, à l’ouest du Rio negro et les souches n’avaient pas été préservées, donc l’espèce n’avait pas été acceptée et la descr1ption déclarée comme une variété [nb. Discus vert].
« Ce sont les points rouges sur la nageoire anale et le corps qui distinguent S. tarzoo des autres espèces de Symphysodon ».
Kullander pense que le nom tarzoo est disponible dans le cadre de la nomenclature internationale, mais a mentionné certains problèmes :
« A cause des problèmes de nomenclature et de taxinomie dans le type Symphysodon, un nouveau type a été sélectionné, S. tarzoo [nb. Je suppose que la suite est le dépôt officiel des caractéristiques de S. tarzoo, je suis pas au fait des terminologies taxonomiques…]. INPA 25960 au bresil, Est amazonas, Rio jutai. 1998, SO Kullander et EFJG Fereira C’est un adulte de 132.4mm SL [nb. Ça je ne sais pas le traduire] et présente les caractéristiques suivantes : nageoire dorsale, X.30 [nb ??], 30 rayons à la nageoire anale, 31 vertèbres, 14 abdomen [nb ??], 17 rayon à la nageoire caudale, 58 écailles E1 [nb ; ??], 20 écailles sur la ligne latérale antérieure, 14 sur la ligne latérale postérieure ».
« Les points rouges de la nageoire anale et du corps distinguent S. tarzoo des autres espèces de Symphysodon qui ont des vermicules ».
Combien d’espèces ?
Cette découverte pose la question des futurs changements dans les noms d’espèces de discus.
Les études antérieures à celle de Kullander décrivaient 2 espèces – S. aequifaciatus et S. discus – et étaient valides.
Mais maintenant, la preuve est faite que S. aequifasciatus et S. discus sont très proches, voir la même espèce, et partagent une partie du génotype de S. tarzoo.
Les auteurs ne savent pas pourquoi les différences génétiques entre S. discus et S. aequifasciatus sont si faibles.
Une théorie dit que les deux espèces, du haut et du bas amazone, ont divergé si récemment qu’il est impossible à ce jour de trouver une différence sur l’ADN.
Comme alternative, les auteurs suggèrent que les génotypes des trois espèces ont divergé significativement, mais que la similitude des ADN est due à un processus appelé « hybridation introgressive » [nb. Pas certain de la justesse de cette terminologie]
« Selon ce scénario », ont écrit les auteurs, « nous avons noté que la séquence ADN originelle appartenait probablement à S. aequifasciatus, du fait du plus faible nombre de séquences obtenues pour S. discus ».
Jonathan Ready a dit au magazine Practical Fishkeeping qu’il n’avait pas l’intention de fusionner S. aequifasciatus et S. discus.
“Vu le nombre de spécimens observés dans l’étude, notre analyse montre des différences nettes entre S. tarzoo et les autres, tant sur l’ADN que sur le patron de coloration, et il reste des différences nettes de patron de coloration [nb. Mais pas sur l’ADN] entre S. discus et S. aequifasciatus »
“Je suis d’accord avec les avis qui suggèrent que les différences de patron de coloration ne sont pas suffisants pour décrire une espèce, mais à ce jour, je n’ai pas suffisamment d’éléments pour contredire que c’est le cas (ça demanderait beaucoup de données et d’efforts pour le montrer) »
« La fiabilité d’images provenant de plusieurs sources est malheureusement sujet à caution sur la durée, car on ne sait pas quel niveau de confiance on peut accorder à la relation entre l’image et le lieu de prise [nb. Rapport au patron de coloration, pas raisonnable de décrire une espèce sur des photos] ».
Bleher
D’autres ont aussi travaillé avec un but similaire.
L’éleveur Heiko Bleher disait au Practical Fishkeeping en janvier 2004 qu’il avait entrepris une étude terrain sur une grande partie du bassin amazonien.
Bleher a dit que la taxinomie de Symphysodon à ce jour était incorrecte.
Il a dit qu’il travaillait avec le docteur Axel meyer, de l’université de Constance, et proposerai de séparer le genre en 3 espèces, S. aequifasciatus, S. discus et S. haraldi.
Jonathan Ready a aussi dit au Practical Fishkeeping : "Efram Ferreira et Sven Kullander ont en fait récupéré les spécimens que nous avions analysés depuis un bon moment (1998) avec l’intention d’éclaircir la situation exacte de la taxinomie de ces poisons. Néanmoins, une telle quantité de spécimens nécessite un temps raisonnable pour travailler dessus”
Ready a aussi dit qu’il était au courant que Bleher et Meyer étudiaient aussi la même chose. « Nous avions la matière et avions déjà commencé le travail, il n’y avait donc pas de raison d’arrêter » a dit ready.
“Ne sachant pas que si ce que nous analysions était vraiment identique aux travaux que d’autres menaient il existait une éventualité de résultats différents, ce qui est toujours intéressant. Nous avons juste continué ce qui était prévu au début et publié normalement les résultats ».
Biogeographie
Symphysodon tarzoo se trouve dans la partie haute du basin amazonien le Rio Ica, Rio Madeira, Rio Jurua, Rio Bauana et Lago Tefe à l’ouest de Manaus, capitale de l’amazonie.
Cette espèce est vendue en aquarium depuis de nombreuses années sous le nom de Discus Tefe.
Selon cette étude, les espèces trouvées en aval, ou à l’est de Manaus incluent S. aequifasciatus et S. discus.
Pour plus d’information sur cette nouvelle espèce de discus, lire : Ready JS, Ferreira EJG and SO Kullander (2006) - Discus fishes: mitochondrial evidence for a phylogeographic barrier in the Amazonian genus Symphysodon (Teleostei: Cichlidae). Journal of Fish Biology (2006) 69 (Supplement B), 200-211.
digg del.icio.us iconMatt Clarke: 28.11.2006
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Commentaire : New Discus named Symphysodon tarzoo
Reader comment
"L’opinion de Bleher dit que le discus à points rouges de l’ouest de Manaus est un S. aequifasciatus, ce qui est équivalent à cette étude sur le tarzoo.
Bien que publié dans la littérature populaire, (et même s’il s’agit d’un livre cher), l’opinion de Bleher n’a pas été publiée de façon formelle dans une revue scientifique, ni validée par ses pairs, donc à ce jour, n’a pas d’écho dans la communauté scientifique »